mardi 16 septembre 2014

Le Genepi Poitiers recrute de nouveaux membres pour l'année 2014-2015!

Venez rejoindre le Genepi,
association militant pour le décloisonnement des institutions carcérales! Réunions d'information les 23 et 24 septembre 2014 à Poitiers

 

 Notre association, sans affiliation politique ni religieuse, rassemble 1200 bénévoles organisés en plus de soixante groupes locaux. Nous participons au décloisonnement de l'univers carcéral en développant les contacts entre les personnes détenues et nos membres, ainsi qu'en informant et en apportant le débat de l'enfermement sur la place publique. Nos actions s’accompagnent en permanence d'une réflexion sur le monde judiciaire et carcéral. Pour plus d'informations, rendez vous sur le site national, genepi.fr

 L'action en détention: Chaque semaine, des bénévoles de l'association se rendent dans plus de 80 établissements pénitentiaires et structures de Protection Judiciaire de la Jeunesse, pour y mener des activités socio-culturelles auprès des personnes incarcérées, hommes, femmes ou mineurs.

L'information et la sensibilisation du public: Parallèlement, nous mettons en place des événements dans la rue, des lieux associatifs ou des établissements scolaires; par exemple, des ciné-débats, des reconstitutions de cellule en place public... Puisque la prison est une zone d'ombre, nous nous efforçons de la rendre visible.

 

 

 

 

Si tu es intéressé ou tout simplement curieux, tu peux d'ores et déjà nous contacter à l'adresse genepipoitiers@yahoo.fr
Les réunions d'informations qui auront lieu à 20h30 les 23/09 (au CRIJ, en centre-ville) et 24/09 (à la maison des étudiants, sur le campus).
 Nous sommes également visibles sur Facebook (Genepi Poitiers) et twitter!  @GenepiPoitiers
A bientôt!


dimanche 9 mars 2014

"Ces parcours que la justice façonne" - rendez-vous les 15 & 16 mars à la faculté SHA de POITIERS!


Ces parcours que la justice façonne : "Ce constat débouche alors sur une première nécessité pour notre week-end : il ne devra pas se faire sans ces voix captives et prisonnières. La question suivante se pose alors tout naturellement : oui, mais pour nous faire réfléchir sur quoi et comment ?"

 Nous vous attendons nombreux/ses les 15 & 16 mars à POITIERS (Faculté de Sciences Humaines et Arts, centre-ville) pour venir discuter avec nous de ces parcours que la justice façonne, défait, refait, noue, déstabilise. Du passage au tribunal, de l'illégitimité de la parole, de l'enfermement à " l'après" et ses marques pour le futur nous vous invitons à venir témoigner, écouter des témoignages, débattre, discuter... interagir en compagnie de divers invité.e.s, écrits, expositions.

RDV: 
- Samedi 15 mars de 9h30 à 18h à la faculté de SHA, 8 rue René Descartes, Poitiers.

- Samedi soir au bar le plan B à partir de 19h30 afin d'écouter Patrick Moreau ainsi que Le mot et l'Ouïe autour d'un apéritif.

- Dimanche 16 mars à 14h devant la Faculté de SHA  pour une ballade sur et à propos du "Poitiers pénal"...

(infos supplémentaires à venir)

https://www.facebook.com/genepi.poitiers 
@GenepiPoitiers
 

samedi 8 février 2014

Se reconstruire...


Planche réalisée au quartier maison d'arrêt hommes du centre pénitentiaire de Vivonne en 2013 (reproduction en noir et blanc)

samedi 28 décembre 2013

Douze détenus réclament une indemnisation - Article Centre presse du 23 Décembre 2013, Emmanuel Coupaye

Ils contestent leurs conditions de détention à Poitiers et à Saint-Martin-de-Ré. Le cas de douze détenus a été examiné par le tribunal administratif.

Les conditions actuelles de détention à la centrale de Saint-Martin-de-Ré sont-elles dignes? Les conditions de détention dans l'ancienne prison de la Pierre-Levée à Poitiers étaient-elles normales?
Non, pour Lee Takhedmit avocat poitevin de douze personnes qui les contestent devant le tribunal administratif de Poitiers.

"Fermez-la ou bien rénovez-la!"

L'enjeu est symbolique pour la Pierre-Levée rénovée et reconvertie depuis en centre de semi-liberté. Il est toujours d'actualité pour le site rétais où les détenus purgent des peines de longue durée.
Un premier épisode s'était joué en 2010-2011 devant le tribunal administratif pour fixer provisoirement le montant de l'indemnisation d'une cinquantaine de détenus. Hier, douze dossiers arrivaient au fond pour en fixer définitivement le montant.
« Pour Poitiers, nous avions obtenu des indemnisations provisoires. La justice avait estimé qu'il y avait effectivement des problèmes liés à l'hygiène et à l'intimité. Mais pour Saint-Martin-de-Ré les magistrats trouvaient que la situation était moins dramatique sur ce plan-là. Le souci, c'est qu'à Saint-Martin, ils sont dans des cellules de 6 m. Ils sont seuls dedans, mais le détenu est comme un hamster en cage. »
La plupart des requérants rétais sont encore dans leur cellule, indique leur avocat. « Engager une procédure n'est pas neutre. On le leur fait parfois payer. Mais il y a vraiment une volonté altruiste chez eux de faire changer les choses. Il faut soit fermer cette prison, soit la réhabiliter! »
Les détenus réclament des sommes indexées sur leur temps de détention. Elles vont de 450 à 7.950€.
Le rapporteur public a conclu au rejet des requêtes déposées. La décision du tribunal sera connue début janvier.
Ce contentieux s'était fortement développé après des décisions favorables rendues par quelques tribunaux administratifs. Devant l'inflation du nombre de requêtes, les provisions accordées alors avaient subitement beaucoup diminué.
La requête géante lancée par l'avocat poitevin, répartie en plusieurs audiences, vise à obtenir l'harmonisation des sommes octroyées pour des prisonniers qui avaient les mêmes conditions de détention. A durée égale, elles allaient parfois du simple au double.

jeudi 21 novembre 2013

Malgré tout, je garde le moral !





Planche réalisée en quartier maison d'arrêt pour hommes l'année dernière dans l'atelier collage (reproduction noir et blanc)

samedi 16 novembre 2013

Mercredi 27 Novembre : Journées Nationales Prison sur la santé mentale en prison

Le mercredi 27 Novembre prochain, les Journées Nationales Prison seront consacrées à la question de la santé mentale en prison. La soirée aura lieu dans l'amphi de Sciences Po, place du marché, à Poitiers.

18h30 : Exposition et stands associatifs, pièce de théâtre par la troupe "Saltamontes"

19h30 : Projection du film de Serge Moati et Alice Cohen : "Mes questions sur... la folie en prison", documentaire tourné au Service Médico Psychologique Régional de Poitiers-Vivonne, suivie d'un débat.

Extrait du documentaire :
Mes questions sur...la folie en prison - Vidéo Dailymotion


SMPR du Centre Pénitentiaire Poitiers-Vivonne


jeudi 14 novembre 2013

"Si la prison protégeait, ça se saurait !"

Lundi 21 Octobre dernier, au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne, un prisonnier s'est tranché la carotide dans sa cellule en fin d'après-midi. Deux jours plus tard, un quinquagénaire est retrouvé pendu dans sa cellule. La veille, la chambre de l'instruction lui avait refusé la liberté. L'argumentaire de l'avocat général pour motiver un retour en prison ne manque pas de bonnes intentions : « Il y a un risque de récidive et cet homme est dangereux pour lui-même »*. Le magistrat n'a peut-être pas eu connaissance de ces quelques drames ordinaires qui font du champ des Grolles le théâtre privilégié d'événements morbides, pourtant relayés dans la chronique des faits divers du canard du coin. Aussi nous paraît-il important de les lui rappeler.

Au décompte des suicides, le centre pénitentiaire de Vivonne affiche le triste score de 4. Sans doute ni plus, ni moins que dans toute prison, toujours trop et plus que chez des individus libres. Le dernier a eu lieu en mai dernier. Un homme de 38 ans qui s'est donné la mort quatre jours seulement après sa mise sous écrou. En mars 2012, au moment de la visite de contrôle de l'établissement par l'autorité compétente, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, les rapporteurs notaient « aucun suicide mais 27 tentatives », concernant presque toutes des condamnés, dont sept ont eu lieu au quartier disciplinaire. Parmi celles-ci, notre homme retrouvé pendu il y a trois semaines. Il n'en était pas à se première tentative, l'avocat général avait vu juste : « il y a un risque de récidive ».

L'administration pénitentiaire prendrait-elle avec légèreté sa responsabilité à l'égard des personnes que l'autorité judiciaire lui confie ? En tout cas à Vivonne, certainement pas. Confiscation des vêtements personnels, mise à disposition de la collection de prêt-à-porter de marque « DPU » (pour Dotation de Protection d'Urgence, pyjama déchirable anti-suicide), formations annuelles sur la « prévention des conduites suicidaires », mise en place d'une surveillance rapprochée avec l'attribution d'un codétenu de soutien, commission pluridisciplinaire spécialement dédiée au traitement d'un public à risque suicidaire, labellisation « RPE » du quartier arrivant et obligation de rencontre d'un psychiatre ou d'un psychologue au moment de la mise sous écrou, ainsi qu'un « suivi individualisé » tout au long de l'incarcération pour les personnes qui ont déjà attenté à leur vie ou émis l'idée de le faire... on ne badine pas avec le suicide et on croit en la possibilité de sa prévention.

Mais rien à faire : les tentatives restent nombreuses (l'emprisonnement, quelle que prenne sa forme, y compris dans une « nouvelle » prison avec label qualité, demeure suicidogène) et imprévisibles (le contrôle des consciences échappe encore à l'emprise des technologies du risque et de l'anticipation les plus sophistiquées). Et finalement le choc de ces découvertes macabres et la responsabilité de ces vies sont supportés en première ligne par les compagnons de cellule et les agents chargés du premier niveau de surveillance.

Justifier ainsi un renvoi en prison au motif d'un danger que représente l'individu pour lui-même apparaît au regard de l'histoire de cet homme tristement cynique. Aussi partageons nous l'indignation de l'avocat en charge de la défense des intérêts de ce dernier : « Si la prison servait à protéger, ça se saurait ! », monsieur l'avocat général.

* Informations extraites de l'article de la Nouvelle République